11 novembre franco-allemand : l’oubli est contraire à la réconciliation !
La décision-éclair d’associer l’Allemagne à la célébration du 11 novembre, afin d’en faire désormais une fête franco-allemande, est critiquable tant sur la forme que sur le fond.
Sur la forme, il n’est pas acceptable que sur un sujet aussi symbolique pour la conscience nationale une décision de cette importance ait été prise en catimini, sans débat au Parlement.
Ensuite, plus grave encore, l’oubli ne servira pas la réconciliation entre les deux pays, qui doivent rester conscients de leur histoire, même dans ses moments douloureux, pour maintenir et enrichir leur étroite relation, dans leur intérêt propre comme dans celui de l’Europe.
La résistance glorieuse du peuple français à l’agression d’août 1914 ne doit pas être oubliée, ni ses conséquences territoriales en Europe, qui déterminent encore largement aujourd’hui la configuration des frontières politiques du continent.
A l’heure où l’on prétend consolider l’identité nationale au travers d’un débat pour le moins suspect dans son calendrier et ses attendus, cette grave décision illustre une fois encore, hélas, le fossé béant entre les discours et les actes au plus haut sommet de l’Etat.
Nicolas DUPONT-AIGNAN Député de l’Essonne Président du rassemblement gaulliste Debout la République